Les académies d’entreprises
Mardi 23 décembre 2008Nous sommes en 2011, Québec/Canada confondu, plus de 800,000 postes sont à combler. Que l’on parle des secteurs publics ou privés et que ce soit dans les grandes bureaucraties professionnelles où au niveau des PME, il y a trou noir de la disponibilité de main d’œuvre.
Mais revenons au présent, nous sommes bel et bien en 2008, très bientôt 2009, et la crise actuelle est davantage d’ordre financière et économique, si bien que des dizaines de milliers d’emplois se perdent au USA et le niveau de chômage au Canada est légèrement à la hausse.
Soyons clairs toutefois, une fois la crise de l’offre et la demande relativement résorbée, la problématique de la pénurie de la main d’œuvre est et restera un danger bien réel. Une fois mis sur la table l’hypothèse du vacuum de main d’œuvre et plus spécifiquement le manque de jeunes managers et décideurs, que faire?
Si toute participation d’éléments extérieurs est plutôt bienvenue, il reste que les employés à l’oeuvre sont déjà, familiers avec les méthodes, les protocoles d’affaires, ainsi qu’avec la culture corporative de l’entreprise.
Depuis plusieurs années, les gestionnaires sont soucieux et préoccupés par ce vide potentiel mais existe-t-il vraiment des écoles internes, des universités organisationnelles pouvant former les jeunes ayant et le talent et le goût de la relève?
Déjà, l’idée de créer en entreprise des académies pour jeunes gestionnaires est en cours d’application. Déjà, certaines entreprises mettent sur pied, de telles institutions internes proposant des formations pratiques de deux à trois semaines destinées à faire grandir les jeunes talents masculins et féminins.
Le concept est simple et peut prendre plusieurs visages, l’enjeu est de taille et la réponse doit être énergique et fonctionnelle. Créer, dans les entreprises grandes et moyennes, des académies de la gestion où, les jeunes professionnels pourraient apprendre l’art de la gestion et être sollicités pour travailler à résoudre des problèmes relevant des opérations.
Ces académies du savoir appliqué seront de réelles pépinières où, les jeunes employés, voués à un avenir de cadres, pourraient faire leurs classes tout en contribuant concrètement par leurs idées et leur leadership au succès de l’entreprise.
À ceux et celles qui ont vécu de telles expériences en entreprises, j’aimerais bien vous entendre!
Donc, si les entreprises risquent de se heurter à une pénurie de travailleurs que dire de la relève des gestionnaires dans les organisations. N’y voyons pas là, un discours bêtement alarmiste, car le monde des affaires, les politiciens, tout comme les analystes le disent et le soutiennent.
Le veillissement de la main d’oeuvre et la dénatalité en occident sont deux facteurs majeurs (sans parler du décrochage scolaire) sont à la source des problématiques d’aujourd’hui et de demain.
Il serait sans doute indiqué que les gestionnaires d’aujourd’hui, se donnent les moyens de bien saisir les opportunités à l’interne. Il serait aussi sage que les organisations se donnent les moyens de cibler habilement les potentiels humains actuels et à venir et qu’ils se dotent de centres de préparation à la gestion.