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Spécialiste et Généraliste

Samedi 6 décembre 2008

   Cette distinction notoire est extrêmement populaire dans la profession médicale.  Dans la vie de tous les jours, Monsieur et Madame Tout-le-Monde connaissent bien ces deux familles distinctes.

Il sera donc tout naturel d’aller consulter un médecin généraliste pour faire les premières investigations, pour ensuite être guidé, au besoin, vers un spécialiste.

Si le premier aborde les problématiques de façon plus globale et …générale, donc avec un regard macroscopique, on comprendra que le spécialiste lui,  travaillera en mode de précision donc avec un regard infiniment plus microscopique.

Au cours des opérations quotidiennes, cette distinction est beaucoup plus informelle et est trop souvent une variable sous-estimée, pour ne pas dire carrément ignorée.

C’est pourquoi il est fondamental de saisir le profil de chaque individu, quel que soit son statut afin d’utiliser son potentiel humain à bon escient.  Dans ma pratique, j’ai souvent constaté un usage malheureux du capital humain où l’on s’évertuait à faire travailler un individu de profil généraliste dans un rôle demandant avant tout des attributs de spécialistes.

À contrario, il vous est probablement arrivé d’observer certaines dysfonctions comportementales en productivité dues à l’entêtement à mettre un employé ayant besoin de balises très sévères dans un environnement sans cadre et avec si peu d’occasions de se faire valider.

Le cas classique est celui du décideur qui, voulant récompenser l’employé modèle qu’il juge (avec raison) perfectionniste, lui confie un rôle dont tout indique qu’il exige des qualités de généraliste. On comprendra par là un  poste qui ne donne que très peu de paramètres précis, où les mandats ne sont pas du tout détaillés et où les traditions ou modes de sécurité sont fort peu présents.

Essentiellement, l’individu au profil de spécialiste sera plus confortable dans un contexte où il se sent en très grand contrôle des applications de suivi, avec des structures et des balises très fiables, et où les incidences de risque sont fort peu présentes.

En revanche, le généraliste aime avoir pleine liberté d’action et aura rapidement l’impression de manquer…d’oxygène si on l’oblige à travailler dans un milieu trop normalisé (règles, protocoles stricts, travail de précision, etc.) et s’il se sent soumis à un haut niveau de contrôle.

Tout ceci semble bêtement évident et couler de source, mais demandez-vous si, dans vos organisations, une telle disctinction se fait de façon rigoureuse, soit pour la répartition des rôles et des mandats, soit dans le suivi de carrière et à l’embauche.

Je termine cette réflexion en précisant qu’il n’est justement pas simple d’extirper ces enjeux, car certaines personnes nichent à part égale entre ces deux familles.

En conclusion, assurez-vous d’être bien outillé et solidement équipé pour comprendre les subtiles essences de votre personnel!