Gestion et… communion!

La première communion

Dans la folie contemporaine, il faut bien reconnaître que le rôle de gestionnaire est extrêmement sollicitant. Pour reprendre l’expression populaire, les feux sont nombreux à éteindre. Les responsabilités sont multiples et les enjeux administratifs sont énormes.

Tenir à jour des tableaux de bord, s’assurer que les opérations fonctionnent au maximumn, savoir plancher sur les budgets, anticiper les stratégies de demain et, bien sûr, atteindre les objectifs d’affaires.

Ceci dit,  il reste qu’une variable semble incontournable dans le rôle de gestionnaire,  cette variable s’appelle Communiquer. Cet art quasi virtuel qui permet au décideur de contribuer à l’entretien de l’énergie des troupes. C’est cette  attitude qui offre une fluidité fonctionnelle de telle sorte que les résultats soient au rendez-vous. Sans cette continuelle vigilance, le tissu organique de l’entreprise se sclérose, le sang de l’information et de l’émotion coagule et la nécrose organisationnelle s’installe.

On se méfie les uns des autres, la motivation est en chute libre, on pratique des opérations de sabotage inconsciemment ou carrément volontairement.

Il n’est donc pas rare de constater que l’art de communiquer, dimension essentielle au bon déroulement des opérations, est déficient, voire dans un état lamentable.

Communiquer vient du mot latin communicare, qui veut littéralement dire communion. Dans la pratique judéo-chrétienne, ce passage symbolisait et renvoie encore aujourd’hui à un moment hors du temps où il y a un échange priviliégé entre le croyant et le divin.

Dans les temples modernes du travail, le gestionnaire a tout avantage à mettre en pratique ces moments priviligiés où il pourra… communier avec ses employés et ce, tant individuellement que collégialement. Savoir saisir les moments pour comprendre les inconforts de son monde, savoir garder cette ouverture d’esprit afin de mieux comprendre les causes des dysfonctions organisationnelles, c’est noble mais c’est aussi payant.

Combien de bonnes ressources quittent une l’entreprise justement parce qu’ils n’ont pas eu le sentiment d’être entendu et de pouvoir comprendre les raisons des directives, ou qu’il n’ont pas eu eu le temps d’intégrer les changements établis par les décideurs.

On n’y échappera donc jamais, le mot gérer est indissociable du mot communiquer!

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